Pique-nique à Hanging Rock, Joan Lindsay

14 février 1900, Australie, au pensionnat de jeunes filles de Mrs Appleyard, un pique-nique à la falaise de Hanging Rock est organisé, dans l’effervescence générale. Accompagnées de quelques professeures, les demoiselles partent donc et trois d’entres elles obtiennent l’autorisation de s’éloigner pour une promenade avec leur enseignante de mathématiques, tandis que les autres se reposent à l’ombre. Elles ne reviendront jamais. Que s’est-il passé, à Hanging Rock ? Lire la suite de « Pique-nique à Hanging Rock, Joan Lindsay »

L’indésirable, Sarah Waters

 

« L’indésirable » m’a eue à retardement. J’ai lu tous les premiers romans de Sarah Waters, et acheté celui-ci à sa sortie, en 2010, mais je l’ai mystérieusement abandonné en cours de lecture et revendu. Il faut dire qu’il diffère des autres écrits de Waters, de par le narrateur masculin (elle est coutumière des romans lesbiens), et par le style, assez lent.

Puis, je suis tombée sur la bande-annonce du film tiré du roman, avec deux actrices que j’aime beaucoup – Charlotte Rampling et Ruth Wilson – qui m’a fait donner une deuxième chance au livre. Lire la suite de « L’indésirable, Sarah Waters »

Les Reflets d’Argent, Susan Fletcher

 

Découverte par hasard, en farfouillant dans ma chère librairie d’occasion, Susan Fletcher est un de ces auteurs dont j’ai envie, une fois lu, de courir m’acheter tous les titres.
J’ai lu celui-ci, son quatrième roman, sous le soleil d’Italie, et je l’ai adoré, savouré, bref ce fut un joli coup de coeur !
La quatrième :

« Les caprices de la mer ont toujours rythmé la vie des habitants de l’île de Parla. C’est ainsi depuis la nuit des temps et cela ne changera pas.

Pour les familles Bundy et Lovegrove qui résident sur cette île depuis des générations, il n’y a rien d’autre à faire que d’accepter la routine et la perte des êtres chers qui s’en vont un à un.
Un jour pourtant, un homme mystérieux s’échoue sur la plage de Sye, un homme qui ressemble étrangement à l’homme-poisson porteur d’espoir dont parle le livre qui rassemble les mythes de l’île. Cette découverte, que tous voient comme un signe de renouveau, va réveiller l’âme de cette communauté pour mieux la faire renaître. »

Ce roman est enchanteur à plus d’un titre : l’onirisme et la poésie de l’écriture, d’une part, le côté « légendes et mythes », de l’autre, mais c’est tout simplement une très bonne histoire. Un bon gros pavé de plus de 500 pages qui vous emporte loin, sur l’île de Parla, avec ses marées, ses criques et ses grottes, et les reflet d’argents mystérieux des vagues …
Les personnages sont tous touchants, surtout Maggie, dont on entend la voix, qui nous parle de Tom, son mari disparu en mer, de son deuil difficile, de sa culpabilité face aux sentiments troubles qu’elle ressent, peu à peu, pour cet homme, ce mystérieux « homme-poisson ». Et les insulaires qui les observent, qui cancanent …
Le roman parle de la magie des histoires qu’on se raconte au coin du feu, de l’envie qu’on a d’y croire juste un peu, mais aussi de la perte d’un être aimé, de la reconstruction de soi, en tant qu’épouse, mère, frère ou ami … de la culpabilité du survivant, qui refait sa vie, peu à peu, dans la douleur.
Finalement, qui est l’homme-poisson ? une créature de légende ? Un amnésique ? un fou ? un menteur ? La légende nous dit que l’homme-poisson débarque sur l’île pour redonner « espoir et enchantement » aux habitants, et s’en ira, à la prochaine grande marée … Malgré les doutes sur son identité, nul ne peut nier que tout a changé depuis qu’il est là : Maggie sourit à nouveau, le soleil brille sur l’île, les gens se parlent plus. Alors ?
C’est un livre qui nous transporte, très cinématographique, qui prend son temps, qui nous distille en plein dans le coeur des petites phrases poétiques, et que j’ai refermé à regret …
Susan Fletcher décrit à  merveille les sentiments humains et les paysages tourmentés. Ses « Reflets d’argent » sont pour moi un joli coup de coeur, que j’ai déjà offert à une amie (coucou Mélanie !) et que je brûle de conseiller aux lecteurs de la bibliothèque …. En attendant, je me suis procurée « Avis de tempête » et « Un bûcher sous la neige », parce que quand on aime, on ne compte pas …

Qu’est-ce qui fait une bonne histoire…il faut qu’il y ait du bonheur- des gens qui le trouvent. Il faut un paysage qui nourrisse l’esprit, et soit si parlant qu’on ait l’impression d’y être. Il faut de l’amour. Peut-être un peu de tristesse.

Et il faut voyage, d’une façon ou d’une autre.


« Les reflets d’argent », Susan Fletcher, Plon (ou J’ai lu, en poche), 2012

Le livre de Perle, Timothée de Fombelle

Sur le stand Gallimard de la Foire du livre de Bruxelles, il y avait cette jeune libraire qui, enthousiaste, parlait avec émerveillement du « Livre de Perle » et qui m’a convaincue de l’acheter. Elle m’a dit que j’allais être éblouie, m’a parlé de ce grand-père qui avait acheté le roman pour sa petite-fille et qui, l’ayant ouvert et lu en une soirée, était revenu le lendemain prendre un exemplaire pour lui.

Je lui ai fait confiance car je fais pareil dans mon boulot de bibliothécaire, je conseille les gens sur les livres qui en valent la peine, et j’ai reconnu dans ses yeux cette petite flamme de passion qui m’a convaincue …

« Tombé dans notre monde une nuit d’orage, un homme emprunte le nom de Joshua Perle et commence une vie d’exilé. Cette nouvelle vie fugitive, déchirée par un chagrin d’amour, est aussi une quête mystérieuse.

Au fil du siècle, Perle rassemble un trésor pour défaire le sort qui l’a conduit loin de chez lui. Mais ceux qui l’ont banni et le traquent le laisseront-ils trouver le chemin du retour?

Perle a-t-il raison de penser que la fille qu’il aime l’attend toujours là-bas? »

Ce roman m’a complètement transportée. J’ai adoré les personnages, surtout celui de Perle bien sûr, et j’ai trouvé l’histoire fascinante et terriblement belle. Le monde qu’a créé Timothée de Fombelle est un monde magique, merveilleux dans son sens littéral, où les fées côtoient les princes, un monde châteaux, de dragons, et de combats. mais l’auteur place aussi son histoire à l’époque de la seconde guerre mondiale, et mêle au merveilleux le décor terrible du Paris occupé, et des camps de prisonniers.

Un peu énigmatique et embrouillée au début, l’intrigue déroule peu à peu ses fils et nous attire, nous envoûte. Je suis tombée sous le charme de ce monde onirique, et surtout de la la plume enchanteresse de Timothée de Fombelle, qui m’a émerveillée. Poésie, douceur, c’est beau comme un conte, comme une légende, et c’est un livre qui, bien que classé en jeunesse, pourra toucher au coeur bon nombre de lecteurs de tous les âges …

Un roman qui s’est fait une douce petite place parmi mes livres préférés, et dont les personnages résonnent encore en moi. Un livre impossible à oublier. Un coup de coeur !

« Le livre de Perle », Timothée de Fombelle, Gallimard jeunesse (dispo en poche « Pôle fiction »)

La Tristesse des Éléphants, Jodi Picoult


La quatrième :

 

Jenna avait trois ans quand a inexplicablement disparu sa mère Alice, scientifique et grande voyageuse, spécialiste des éléphants et de leurs rituels de deuil.

Dix années ont passé, la jeune fille refuse de croire qu’elle ait pu être tout simplement abandonnée. Alors elle rouvre le dossier, déchiffre le journal de bord que tenait sa mère, et recrute deux acolytes pour l’aider dans sa quête : Serenity, voyante extralucide qui se prétend en contact avec l’au-delà ; et Virgil, l’inspecteur passablement alcoolique qui avait suivi – et enterré – l’affaire à l’époque.

Premier roman de Jodi Picoult que je lis (je l’avais un peu cataloguée « auteur sentimental à la Danielle Steel », ne me demandez pas pourquoi), ce roman est une excellente surprise !

Alternant les chapitres entre Jenna et son enquête, ses deux acolytes Virgil et Serenity, mais aussi les carnets de sa mère Alice qui font office de flash back, le roman est à la fois une enquête, une histoire familiale, un savoureux page turner, et un passionnant traité sur les éléphants. J’ai appris des tas de choses via les carnets d’Alice, scientifique qui travaille sur le deuil et la tristesse chez les éléphants, leurs comportements face à la perte d’un petit, à la mort d’un des leurs, etc.

Teinté de surnaturel, le roman se lit d’une traite et les personnages sont très attachants (mention spéciale à Serenity, un personnage haut en couleurs). La quatrième de couverture parle d’un final « aussi haletant qu’inattendu » et c’est tout à fait le cas : je me suis fait complètement balader par l’auteur, et l’histoire a pris une toute autre dimension, une fois certaines révélations faites.

Un roman extrêmement émouvant, qui aborde autant de sujets importants que le travail de deuil, la perte, l’amour maternel, les relations parents-enfants, mais aussi l’amitié, et, bien sûr, la tristesse des éléphants …

« La tristesse des éléphants », Jodi Picoult, Actes Sud, 2017

« Ce que je sais de Vera Candida », Véronique Ovaldé

Deuxième roman que je lis de Véronique Ovaldé, celui-ci est son plus connu, qui a reçu trois prix,

La quatrième :

Quelque part en Amérique du Sud, dans l’île de Vatapuna ou à Lahomeria, trois femmes d’une même lignée semblent prédestinées à connaître le même sort : mettre au monde une petite fille et être forcée de taire à jamais le nom du père.

Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Ce sont des femmes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, des femmes téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Chacune à sa manière se bat pour faire honneur à ce qu’elles sont : des mères affranchies, bien décidées à se choisir elles-mêmes leur destin.

J’ai beaucoup apprécié cette lecture, qui m’a fait l’effet d’un véritable conte : une île imaginaire, la jungle, la lignée de femmes, …

J’ai retrouvé l’écriture un peu lyrique qui m’avait plus dans  » Soyez imprudents, les enfants » 
et j’ai adoré l’impression d’être plongée dans un imaginaire foisonnant et très riche, car Véronique Ovaldé est une excellent conteuse d’histoires, son imagination paraît sans limites.

Vera Candida m’a beaucoup touchée, de même que Rose, sa grand-mère. Elles font partie de ces personnages qui restent en mémoire longtemps, et le roman est passionnant de bout en bout, sans temps mort, même si j’ai plus apprécié la première partie, avant le départ de Vera Candida.

Un excellent moment de lecture !

Un roman qui nous sort de la grisaille quotidienne et nous fait rêver, c’est tout à fait ce dont on a besoin ces temps-ci, non ?

Ce que je sais de Vera Candida, Véronique Ovaldé, J’ai lu,  2009

« Les disparus du Clairdelune », second tome d’une saga à couper le souffle

Après avoir découvert le premier tome de la Passe-Miroir, « Les fiancés de l’hiver » , j’ai attendu patiemment mon anniversaire pour qu’une bonne âme m’offre la suite (coucou frérot ! et merci !).
Cette suite, en voici le pitch :
Cette chronique ne dira rien à ceux qui n’ont pas encore lu le premier tome de la saga (au fait, qu’attendez-vous ?), quant aux autres, j’imagine qu’on est tous d’accord pour dire que ce second volet des aventures d’Ophélie (et de Thorn) est juste MAGIQUE !
Le premier tome était déjà un coup de coeur, mais souffrait de quelques longueurs dans son intrigue, or ici, tout est passionnant, de la première à la dernière ligne (si je vous révèle que je l’ai terminé à minuit, je pense que ça veut tout dire).
Ophélie est donc nommée Vice-conteuse de Farouk, et est ainsi beaucoup plus exposée à la Cour et à ses intrigues qu’avant, cachée sous son déguisement. De mystérieuses disparitions inquiètent le Pôle et Ophélie se retrouve à enquêter, avec un timing très serré (notre ami Archibald – que je visualise bien sous les traits de Brad Pitt blondinet- est un des disparus).
Parallèlement aux enlèvements, le personnage de Farouk prend de l’importance (et du mystère), ainsi que celui de Thorn. Arrêtons-nous deux minutes sur Thorn, personnage donc du fiancé-froid-et-hautain, imbuvable dans le premier tome. Sans pour autant faire de la romance l’intrigue de premier plan, Christelle Dabos fait tout de même avancer doucement le bazar. Thorn nous apparaît avec des failles et des fêlures, et même des sentiments … Si je vous dis que je l’imagine sous les traits d’un genre de Darcy froid, vous comprenez que boum, ça y est, j’ai un petit faible pour lui. On est tout de même très loin de la romance bateau, et il faudra encore bien les deux tomes suivants pour que ça bouge plus, mais il y a de l’espoir…
Le rythme soutenu de l’intrigue ne faiblit jamais, on enchaîne les chapitres l’oeil rivé sur le réveil en se promettant que celui-là c’est le dernier parce que quand même il est vachement tard, puis on se laisse avoir par le suivant.
Ophélie est entraînée dans des intrigues où les ennemis sont invisibles, et reçoit de mystérieuses lettres la menaçant de mort si elle ne renonce pas à son prochain mariage avec Thorn…. La pression des ces menaces et de l’enquête pour retrouver les disparus, tout cela à quelques jours du mariage plonge Ophélie dans une tornade de péripéties.
La réapparition du grand oncle archiviste et de la maman d’Ophélie est propice à quelques nouveaux petits belgicismes qui m’ont bien fait sourire …
Le parallèle avec Harry Potter se fait à nouveau sentir ici, puissance dix, tant l’imagination de l’auteur foisonne : elle nous invente des mots, des pouvoirs, des personnages, des lieux incroyables, elle a réellement réussi à tisser tout un monde à elle, riche et passionnant. Le regret que j’évoquais dans ma chronique du premier tome (qu’Ophélie ne fasse pas plus usage de ses dons de liseuse et de passemiroir) ne vaut plus du tout dans ce second volet, où ces deux idées sont bien exploitées !
Qu’es-ce que le cinéma attend pour acheter les droits des bouquins??? première question qui me vient.
Quand sort le troisième tome ???????? deuxième question, et je soupire déjà en pensant à l’attente…
Bref, un énorme coup de coeur pour une saga qui vaut largement le détour, ado, adulte, fan du sorcier à lunettes, fan des personnages maladroits et un tantinet rétros, foncez, c’est un bonheur de lecture !
« La passe-Miroir », tome 2, Les disparus du Clairdelune, Christelle Dabos, Gallimard jeunesse

 

On traverse les miroirs dans « Les fiancés de l’hiver » …

« Les fiancés de l’hiver », premier tome de la série « La Passe-Miroir », est un roman jeunesse. Comme l’était, à la base, Harry Potter … ce qui na pas empêché des millions d’adultes de dévorer les romans … Cette série fantastique est à rapprocher de cette saga, ainsi que l’impression d’entrer dans un univers tout à fait particulier, presque aussi passionnant que celui de Poudlard …

Ophélie est une jeune fille effacée, cachée derrière ses lunettes et son écharpe élimée, mal fagotée, qui ne s’intéresse qu’à son Musée, là-bas, sur Anima. Elle a un don, c’est une liseuse : elle peut lire le passé des objets qu’elle touche. Un autre de ses dons : passer à travers les miroirs (très pratique pour échapper à la séance de shopping forcé, de passer par le miroir de la cabine d’essayage ;-).

Ophélie est, du jour au lendemain, fiancée à Thorn, un énigmatique et distant membre du clan des Dragons, et contrainte de le suivre à la Citacielle, où l’hiver règne, où les illusions trompent le monde, où les clans s’affrontent, un royaume d’intrigues et de complots.

Ophélie se cache sous l’identité de Mime, le valet de Berenilde, la tante de Thorn, chez qui elle reste calfeutrée, par peur de la réaction des autres clans face à l’arrivée d’une fiancée d’Anima. Mais dans quel but est-elle fiancée à Thorn ? Pourquoi doit-elle cacher sa véritable identité ?

Énorme pavé de 500 pages, ce premier tome d’une saga qui en comportera quatre (le deuxième est déjà sorti), se déguste et se savoure, on plonge dans ce monde comme dans un rêve.

L’univers de la Citacielle, d’Anima, du Pôle, est très bien maîtrisé et plein d’inventivité : les fameux dons de chaque personnage sont originaux et je me suis évadée dans cette lecture, presqu’autant qu’avec Harry Potter, qui est la saga qui se rapproche le plus de ce genre littéraire, dans mes lectures personnelles.

L’intrigue connaît cependant quelques longueurs et j’ai regretté que les dons de liseuse et de passe-miroir d’Ophélie ne soient pas plus exploités : elle les utilise finalement très peu et ça m’a déçue, car c’était ce qui m’avait attiré dans la quatrième de couverture. De même, son écharpe, qui s’enroule autour d’elle, qui dort, qui râle parfois, aurait pu être beaucoup plus approfondie et avait l’étoffe d’un personnage à part entière.

Le premier chapitre m’a un peu induite en erreur dans ce même sens : j’adorais l’idée du bâtiment des Archives de mauvaise humeur, et l’écriture de cette partie m’a vraiment rappelé Harry Potter, mais ensuite l’auteur abandonne cela, ce que j’ai trouvé dommage.

 

Le personnage de Thorn est assez détestable et le reste dans ce premier tome. J’avais peur que l’intrigue ne fasse « Harlequin » avec un fiancé- froid -et- distant- qui -cacherait- un -homme -tendre mais- blessé- dont -l’héroïne -parvient- à- briser- la glace, enfin ce genre de grosses ficelles sentimentales.
Mais non, Thorn reste de glace. A voir ensuite comme cela va évoluer …
J’ai l’air de râler comme ça, mais j’ai tout de même dévoré les 500 pages en une grosse semaine, et j’attends avec impatience la suite … Ophélie est une héroïne extrêmement attachante et l’univers construit est truffé de trouvailles et d’inventivité. L’histoire devient réellement palpitante à la deuxième moitié du roman, et j’espère que le second tome (« Les disparus du Clairdelune ») m’enchantera tout autant …
Un mot, pour finir, sur la couverture, superbe, qui fait du livre un bel objet …
Et un petit clin d’oeil : en tant que Belge, j’ai repéré dans la bouche de l’archiviste (au premier chapitre) deux ou trois formules qui paraissent sans doute bizarre, mais qui sont … du wallon 😉
Christelle Dabos est française mais vit en Belgique … ceci explique cela 😉