14 février 1900, Australie, au pensionnat de jeunes filles de Mrs Appleyard, un pique-nique à la falaise de Hanging Rock est organisé, dans l’effervescence générale. Accompagnées de quelques professeures, les demoiselles partent donc et trois d’entres elles obtiennent l’autorisation de s’éloigner pour une promenade avec leur enseignante de mathématiques, tandis que les autres se reposent à l’ombre. Elles ne reviendront jamais. Que s’est-il passé, à Hanging Rock ? Lire la suite de « Pique-nique à Hanging Rock, Joan Lindsay »
Étiquette : Fantastique
L’indésirable, Sarah Waters
« L’indésirable » m’a eue à retardement. J’ai lu tous les premiers romans de Sarah Waters, et acheté celui-ci à sa sortie, en 2010, mais je l’ai mystérieusement abandonné en cours de lecture et revendu. Il faut dire qu’il diffère des autres écrits de Waters, de par le narrateur masculin (elle est coutumière des romans lesbiens), et par le style, assez lent.
Puis, je suis tombée sur la bande-annonce du film tiré du roman, avec deux actrices que j’aime beaucoup – Charlotte Rampling et Ruth Wilson – qui m’a fait donner une deuxième chance au livre. Lire la suite de « L’indésirable, Sarah Waters »
Les Reflets d’Argent, Susan Fletcher
« Les caprices de la mer ont toujours rythmé la vie des habitants de l’île de Parla. C’est ainsi depuis la nuit des temps et cela ne changera pas.
Qu’est-ce qui fait une bonne histoire…il faut qu’il y ait du bonheur- des gens qui le trouvent. Il faut un paysage qui nourrisse l’esprit, et soit si parlant qu’on ait l’impression d’y être. Il faut de l’amour. Peut-être un peu de tristesse.
Et il faut voyage, d’une façon ou d’une autre.
« Les reflets d’argent », Susan Fletcher, Plon (ou J’ai lu, en poche), 2012
Le livre de Perle, Timothée de Fombelle
Sur le stand Gallimard de la Foire du livre de Bruxelles, il y avait cette jeune libraire qui, enthousiaste, parlait avec émerveillement du « Livre de Perle » et qui m’a convaincue de l’acheter. Elle m’a dit que j’allais être éblouie, m’a parlé de ce grand-père qui avait acheté le roman pour sa petite-fille et qui, l’ayant ouvert et lu en une soirée, était revenu le lendemain prendre un exemplaire pour lui.
Je lui ai fait confiance car je fais pareil dans mon boulot de bibliothécaire, je conseille les gens sur les livres qui en valent la peine, et j’ai reconnu dans ses yeux cette petite flamme de passion qui m’a convaincue …
« Tombé dans notre monde une nuit d’orage, un homme emprunte le nom de Joshua Perle et commence une vie d’exilé. Cette nouvelle vie fugitive, déchirée par un chagrin d’amour, est aussi une quête mystérieuse.
Au fil du siècle, Perle rassemble un trésor pour défaire le sort qui l’a conduit loin de chez lui. Mais ceux qui l’ont banni et le traquent le laisseront-ils trouver le chemin du retour?
Perle a-t-il raison de penser que la fille qu’il aime l’attend toujours là-bas? »
Ce roman m’a complètement transportée. J’ai adoré les personnages, surtout celui de Perle bien sûr, et j’ai trouvé l’histoire fascinante et terriblement belle. Le monde qu’a créé Timothée de Fombelle est un monde magique, merveilleux dans son sens littéral, où les fées côtoient les princes, un monde châteaux, de dragons, et de combats. mais l’auteur place aussi son histoire à l’époque de la seconde guerre mondiale, et mêle au merveilleux le décor terrible du Paris occupé, et des camps de prisonniers.
Un peu énigmatique et embrouillée au début, l’intrigue déroule peu à peu ses fils et nous attire, nous envoûte. Je suis tombée sous le charme de ce monde onirique, et surtout de la la plume enchanteresse de Timothée de Fombelle, qui m’a émerveillée. Poésie, douceur, c’est beau comme un conte, comme une légende, et c’est un livre qui, bien que classé en jeunesse, pourra toucher au coeur bon nombre de lecteurs de tous les âges …
Un roman qui s’est fait une douce petite place parmi mes livres préférés, et dont les personnages résonnent encore en moi. Un livre impossible à oublier. Un coup de coeur !
« Le livre de Perle », Timothée de Fombelle, Gallimard jeunesse (dispo en poche « Pôle fiction »)
La Tristesse des Éléphants, Jodi Picoult
Jenna avait trois ans quand a inexplicablement disparu sa mère Alice, scientifique et grande voyageuse, spécialiste des éléphants et de leurs rituels de deuil.
Dix années ont passé, la jeune fille refuse de croire qu’elle ait pu être tout simplement abandonnée. Alors elle rouvre le dossier, déchiffre le journal de bord que tenait sa mère, et recrute deux acolytes pour l’aider dans sa quête : Serenity, voyante extralucide qui se prétend en contact avec l’au-delà ; et Virgil, l’inspecteur passablement alcoolique qui avait suivi – et enterré – l’affaire à l’époque.
Premier roman de Jodi Picoult que je lis (je l’avais un peu cataloguée « auteur sentimental à la Danielle Steel », ne me demandez pas pourquoi), ce roman est une excellente surprise !
Alternant les chapitres entre Jenna et son enquête, ses deux acolytes Virgil et Serenity, mais aussi les carnets de sa mère Alice qui font office de flash back, le roman est à la fois une enquête, une histoire familiale, un savoureux page turner, et un passionnant traité sur les éléphants. J’ai appris des tas de choses via les carnets d’Alice, scientifique qui travaille sur le deuil et la tristesse chez les éléphants, leurs comportements face à la perte d’un petit, à la mort d’un des leurs, etc.
Teinté de surnaturel, le roman se lit d’une traite et les personnages sont très attachants (mention spéciale à Serenity, un personnage haut en couleurs). La quatrième de couverture parle d’un final « aussi haletant qu’inattendu » et c’est tout à fait le cas : je me suis fait complètement balader par l’auteur, et l’histoire a pris une toute autre dimension, une fois certaines révélations faites.
Un roman extrêmement émouvant, qui aborde autant de sujets importants que le travail de deuil, la perte, l’amour maternel, les relations parents-enfants, mais aussi l’amitié, et, bien sûr, la tristesse des éléphants …
« Ce que je sais de Vera Candida », Véronique Ovaldé
Deuxième roman que je lis de Véronique Ovaldé, celui-ci est son plus connu, qui a reçu trois prix,
La quatrième :
Quelque part en Amérique du Sud, dans l’île de Vatapuna ou à Lahomeria, trois femmes d’une même lignée semblent prédestinées à connaître le même sort : mettre au monde une petite fille et être forcée de taire à jamais le nom du père.
Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Ce sont des femmes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, des femmes téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Chacune à sa manière se bat pour faire honneur à ce qu’elles sont : des mères affranchies, bien décidées à se choisir elles-mêmes leur destin.
J’ai beaucoup apprécié cette lecture, qui m’a fait l’effet d’un véritable conte : une île imaginaire, la jungle, la lignée de femmes, …
J’ai retrouvé l’écriture un peu lyrique qui m’avait plus dans » Soyez imprudents, les enfants »
et j’ai adoré l’impression d’être plongée dans un imaginaire foisonnant et très riche, car Véronique Ovaldé est une excellent conteuse d’histoires, son imagination paraît sans limites.
Vera Candida m’a beaucoup touchée, de même que Rose, sa grand-mère. Elles font partie de ces personnages qui restent en mémoire longtemps, et le roman est passionnant de bout en bout, sans temps mort, même si j’ai plus apprécié la première partie, avant le départ de Vera Candida.
Un excellent moment de lecture !
Un roman qui nous sort de la grisaille quotidienne et nous fait rêver, c’est tout à fait ce dont on a besoin ces temps-ci, non ?
Ce que je sais de Vera Candida, Véronique Ovaldé, J’ai lu, 2009
« Les disparus du Clairdelune », second tome d’une saga à couper le souffle
On traverse les miroirs dans « Les fiancés de l’hiver » …
« Les fiancés de l’hiver », premier tome de la série « La Passe-Miroir », est un roman jeunesse. Comme l’était, à la base, Harry Potter … ce qui na pas empêché des millions d’adultes de dévorer les romans … Cette série fantastique est à rapprocher de cette saga, ainsi que l’impression d’entrer dans un univers tout à fait particulier, presque aussi passionnant que celui de Poudlard …
Ophélie est une jeune fille effacée, cachée derrière ses lunettes et son écharpe élimée, mal fagotée, qui ne s’intéresse qu’à son Musée, là-bas, sur Anima. Elle a un don, c’est une liseuse : elle peut lire le passé des objets qu’elle touche. Un autre de ses dons : passer à travers les miroirs (très pratique pour échapper à la séance de shopping forcé, de passer par le miroir de la cabine d’essayage ;-).
Ophélie est, du jour au lendemain, fiancée à Thorn, un énigmatique et distant membre du clan des Dragons, et contrainte de le suivre à la Citacielle, où l’hiver règne, où les illusions trompent le monde, où les clans s’affrontent, un royaume d’intrigues et de complots.
Ophélie se cache sous l’identité de Mime, le valet de Berenilde, la tante de Thorn, chez qui elle reste calfeutrée, par peur de la réaction des autres clans face à l’arrivée d’une fiancée d’Anima. Mais dans quel but est-elle fiancée à Thorn ? Pourquoi doit-elle cacher sa véritable identité ?
Énorme pavé de 500 pages, ce premier tome d’une saga qui en comportera quatre (le deuxième est déjà sorti), se déguste et se savoure, on plonge dans ce monde comme dans un rêve.
L’univers de la Citacielle, d’Anima, du Pôle, est très bien maîtrisé et plein d’inventivité : les fameux dons de chaque personnage sont originaux et je me suis évadée dans cette lecture, presqu’autant qu’avec Harry Potter, qui est la saga qui se rapproche le plus de ce genre littéraire, dans mes lectures personnelles.
L’intrigue connaît cependant quelques longueurs et j’ai regretté que les dons de liseuse et de passe-miroir d’Ophélie ne soient pas plus exploités : elle les utilise finalement très peu et ça m’a déçue, car c’était ce qui m’avait attiré dans la quatrième de couverture. De même, son écharpe, qui s’enroule autour d’elle, qui dort, qui râle parfois, aurait pu être beaucoup plus approfondie et avait l’étoffe d’un personnage à part entière.
Le premier chapitre m’a un peu induite en erreur dans ce même sens : j’adorais l’idée du bâtiment des Archives de mauvaise humeur, et l’écriture de cette partie m’a vraiment rappelé Harry Potter, mais ensuite l’auteur abandonne cela, ce que j’ai trouvé dommage.